Pourquoi et comment j’ai pu avoir un « coup de mou » ces dernières semaines…
Bilan du mois de Mai
Bilan Tikalio :
Durant le mois de Mai, je suis rentré dans le vif du sujet.
– Début des tests fontaines. L’objectif est notamment de comprendre expérimentalement des principes de fontainerie que j’appliquais auparavant en ne me basant que sur la théorie.
– Mise en test de différentes techniques de traitement de l’eau pour déterminer si les solutions écolo sont aussi efficaces que les solutions chimiques.
– Calculs de puissances et détermination des effets d’eau les moins énergivores. Le choix des pompes aura une grande importance.
– Création d’une planche de tendances pour guider le choix du design produit et également pour apporter un appui visuel aux futurs dossiers pour les concours ou le Business Plan.
– Choix de la base produit de l’offre : c’est ce qui va différencier Tikalio de ses concurrents.
Bilan personnel :
– Quelques prises de contact pour des collaborations futures. Trouvées grâce à Viadeo et au blog.
– Je maîtrise maintenant à peu près bien les outils internet de tous les jours (blog, facebook, twitter, flickr, viméo…) et je ne perds plus de temps avec.
– J’ai parfois du mal à me concentrer sur le projet, à démarrer une nouvelle tâche que je sais grande. Je préfère alors faire un truc qui ne prend pas beaucoup de temps pour le rayer de ma to do list. Résultat des courses, peu d’avancées concrètes sur le produit. J’ai séparé mes to do lists pour mieux m’organiser.
– J’ai installé OpenERP… Youhou ! Plus qu’à m’y mettre. Je vais y aller doucement : seulement la gestion des contacts dans un premier temps.
Bilan Com’ :
– Affichage sauvage des articles de mon blog dans les groupes LinkedIn, Viadeo et Facebook. Ça a eu le mérite de faire connaitre mon blog. J’ai arrêté depuis une semaine car je pense que maintenant ceux qui sont intéressés viennent sur le blog. Je n’y mettrai plus que les articles spécialisés. Sur Facebook, je continue car pour certains, c’est comme un flux RSS… ils sont au courant des dernière nouveautés ! Et puis ce n’est pas très intrusif.
– Recentrage du blog sur les thématiques Projet / Innovation / Entrepreneuriat.
– Réalisation de la « Landing Page »de Tikalio. Je n’ai plus peur de parler de Tikalio, en me demandant si le type va chercher tikalio dans google et tomber sur une page d’erreur !
– Constitution d’une belle collection d’images de fontaines sur Flickr. Et maintenant, je photographie toutes les fontaines que je vois ! C’est un bon moyen de capter l’attention des fans de fontaines !
– J’essaie de publier quelques impressions à chaud sur la page Facebook de Tikalio, mais ce n’est pas encore vraiment naturel chez moi…
– Je me lasse un peu de Twitter ces derniers temps. J’en ai marre des gens qui postent 5 fois le même lien pour être sûr qu’on le voit. J’en ai marre des gens venus d’on ne sait où et qui me suivent pour finalement raccrocher 2 jours plus tard (il s’agit en fait d’un logiciel qui permet de s’abonner automatiquement à des milliers de comptes dans l’espoir qu’une partie d’entre eux vous suivent en retour… naturellement, si vous ne les suivez pas, ils arrêtent de vous suivre au bout de quelques jours… Une sorte de spam en fait !). J’en ai marre des gens qui suivent 3472 personnes et qui sont suivies par 2546 personnes (comment peut-on alors utiliser Twitter autrement qu’en se faisant de la pub auprès de gens qui s’en fichent…).
5 leçons de business selon Gordon Ramsay
Gordon Ramsay, un de mes Anglais préférés (avec Bear Grylls et Jamie Oliver !), redresse des restaurants en perdition et en seulement une semaine !
C’est en lisant l’article The Business Chef: Gordon Ramsay que j’ai eu envie de vous en parler à mon tour.
Leçon 1 : se mettre dans la peau du client
Dans son émission Kitchen Nightmares, Gordon arrive dans un restaurant qu’il ne connait pas et commence par s’asseoir à table. Sa première impression est donc celle du client qui attend, qui regarde autour de lui, qui goûte les plats.
Pourquoi ne pas aller faire un tour incognito chez un de vos concurrents pour voir comment il se comporte ? Et pourquoi ne pas demander à une personne extérieure de venir faire la critique de votre business ?
Leçon 2 : s’immerger dans le quotidien de l’entreprise
Il va ensuite en cuisine (car souvent le problème part de là !) et assiste à un service complet. Cela lui permet de voir instantanément ce qui cloche. Bien souvent, les problèmes qui resurgissent n’ont pas été relevés auparavant. A la question : quel est le problème ? la réponse est souvent : on n’a pas assez de clients… Il ne s’agit là bien sûr que d’une conséquence du problème qui est que tous les plats sont cuits au micro ondes ou encore que les délais sont anormalement longs, à cause d’une organisation désastreuse.
Pourquoi ne pas prendre une journée pour vous mettre dans la peau de l’ouvrier, du commercial ou de l’ingénieur ? Peut être les points à améliorer dans votre organisation vous sauteront-ils aux yeux ?!
Leçon 3 : c’est le client qui a raison !
Parfois, le chef du restaurant est persuadé que sa cuisine est la meilleure ou la plus authentique et pourtant, le client renvoie son assiette une fois sur deux. Gordon demande alors au gérant d’aller en salle et de discuter avec les clients, de leur demander si tout se passe bien. 9 fois sur 10, il prend alors les remarques du client à coeur et devient soudainement surmotivé pour changer ce qui ne va pas.
Allez chez vos clients, sur le lieu où ils utilisent le produit, et observez, discutez, intégrez.
Leçon 4 : créer une expérience produit (comme pour La glace Ben & Jerry’s)
Gordon Ramsay essaie souvent de sortir du cadre pour donner aux clients autre chose que de la nourriture. Cela peut être un stand de pâtisserie à l’extérieur du restaurant, une formule Tapas pour toute la table ou encore un coin barbecue. En général, les clients en redemandent, trop heureux de trouver enfin quelque chose de différent et convivial.
Comment pourriez-vous réinventer votre business ? Quelles sont les émotions que procure votre produit et comment les mettre en avant ?
Leçon 5 : faire du suivi
A la fin de chaque émission, Gordon revient, quelques mois après, pour voir le business qu’il a aidé. Certains sont sur une nouvelle dynamique et d’autres sont retombés dans leurs travers.
Faire un suivi, avec des objectifs définis à l’avance, permettra de tenir ses nouveaux engagements. Il est si facile de procrastiner si l’on ne se fixe pas d’objectif. Arrêter de fumer en supprimant une cigarette tous les deux jours est plus aisé qu’en se disant : « Je me donne 2 mois pour arrêter » sans aucune autre forme de plan d’action. C’est pareil pour n’importe quel autre objectif…
Alors, prêts à retourner la cuisine ?
Penser à l’argent, un facteur d’échec ?
En regardant Dan Pink parler de la « science de la motivation » sur TED.com, il m’a semblé que son discours s’adaptait particulièrement bien au cas de la création d’entreprise.
Pour ceux qui veulent visionner son talk, je vous le mets ici (sous titre français disponibles):
Pour ceux qui ne le regardent pas, en substance, il explique comment, depuis 40 ans, beaucoup de sociétés sont allées à l’encontre de la recherche en matière de motivation des employés car, croyez le ou pas, pour toute tâche requérant un minimum d’initiative ou de créativité (soit l’écrasante majorité de nos activités) les personnes se voyant promettre une récompense financière en cas de succès sont autant voire MOINS performantes que celles qui n’ont aucune promesse de récompense. D’ailleurs, pour appuyer son propos, je citerais deux études parues l’an dernier dans le Time Magazine, concernant une expérience visant à récompenser financièrement de écoliers suivant différentes méthodes (plus la tâche à accomplir est simple, plus les résultats sont bons et plus elle est lointaine, comme avoir une bonne moyenne générale, plus les résultats sont absents) et une autre concernant des étudiants à l’université se motivant en s’inscrivant sur un site internet qui, pour une somme donnée, vous récompense du double ou du triple si vous atteignez vos objectifs (là aussi, plus l’objectif est simple, plus il est atteint et le site gagne de l’argent car la plupart ne parvient pas à maintenir leur motivation durant toute l’année… objectif trop complexe).
Ces résultats peuvent bien sûr être discutés. Je pense que seules les récompenses directes sont concernées (du type : 100€ pour tout nouveau client) et non les récompenses différées (du type : redistribution des bénéfices en fin d’année). D’autre part, certaines variable ne semblent pas prises en compte. En effet, une entreprise qui pratique les primes de résultat attirera plus facilement des individus entreprenants et motivés et elle gardera ses bons éléments qui se verront reconnus par les récompenses reçues.
Toutefois, ce qui me semble intéressant et juste, c’est que proposer des primes limite fortement la créativité. Le travailleur se limite le plus souvent à ce qu’il connait, ayant le sentiment qu’il sera ainsi plus efficace qu’en cherchant des moyens alternatifs inconnus.
Le parallèle avec l’entrepreneur me semble tout trouvé d’autant qu’il s’agit d’une situation dans laquelle je me trouve en ce moment. En phase de création, on pense souvent aux moyens de gagner de l’argent In Fine, de rentabiliser le business, de rembourser l’emprunt… Tout cela fait focaliser sur des détails très terre à terre à un moment du projet où il faudrait plutôt privilégier le créatif et la passion.
Le jeune entrepreneur que je suis est sans cesse hanté par ces questions : arriverais-je à vendre mon produit ? suffisamment ? Au bon prix ? C’est vraiment difficile de se sortir cela de la tête de temps en temps pour se focaliser sur d’autres choses ou pire, lorsque je dois considérer l’intérêt d’une dépense ou d’un surcout sur mon produit !
Voilà pourquoi être trop focalisé sur l’argent durant les phases amont de la création d’entreprise peut mener à mon sens à l’échec du projet. Il sera largement temps d’y penser lors de la rédaction du Business plan ou au moment de trouver des investisseurs.
Qu’en pensez-vous ? Croyez-vous qu’il faille développer son entreprise en pensant constamment aux revenus ou pensez-vous qu’il est indispensable de prendre de la distance avec l’argent pour réussir ?
J’organise mon temps de travail (enfin, j’essaie…)
Je viens de lire l’article « Créer son entreprise : la routine ! » sur l’excellent blog de Guilhem Bertholet et cela m’a donné envie de décrire mon organisation actuelle du temps de travail.
Comme je m’occupe de ma fille, je ne bosse pas à temps plein, mais plutôt l’équivalent d’un mi-temps (mais qui déborde déjà largement, presque tous les jours !).
Pour l’instant, le matin, je lis les mes messages Twitter pour me tenir au courant dans des domaines que j’affectionne (voir Gagner du temps grâce à Twitter) et je lis les nouvelles du pays parce qu’avec 9 heures de décalage horaire avec la France, la journée est bien avancée quand je me lève ! Ensuite, c’est le temps du blog (sauf aujourd’hui… et hop ! première exception…). Je rédige un article en Français et en Anglais (voir mon blog en anglais) puis je travaille au design du blog et je lis des blogs d’autres créateurs d’entreprise. Je rajouterais les liens vers les blogs que j’aime bien, même si pour l’instant, je ne suis pas encore parvenu à bout de celui de Guilhem !! J’ai aussi le livre « Corporate Blogging For Dummies » à lire… A terme, une fois à jour dans tout cela, le blog ne devrait plus me prendre autant de temps qu’aujourd’hui.
L’après midi est consacré au développement de mon projet, essentiellement suivant le planning que je me suis fixé (voir Emploi du temps). Ces derniers temps, j’ai passé plus de temps à bosser sur mon blog l’après midi et le soir aussi pour qu’il soit fonctionnel et qu’il ait un peu d’allure avant d’en parler autour de moi… En parallèle du développement du concept, je crée aussi un programme de tests divers et variés sur le produit, ce qui a commencé par le chiffrement des dépenses à venir…
Le soir, en général, c’est plus créatif : je discute beaucoup avec ma femme, elle m’aide pour certaines choses où je suis nul comme le design de ma bannière par exemple qui est entièrement d’elle ! C’est aussi le moment des remises en question, des réflexions et des idées plus ou moins philosophiques… pas forcément terrible avant d’aller se coucher !
Me tenir à une organisation du temps permet de me motiver car je sais ce que je suis censé faire à un moment précis de la journée. Ça me permet aussi de me prévoir des moments de détente (en plus des innombrables pauses quotidiennes pour changement de couches, petits pots ou mieux, jeux et exercices avec le petit bout… c’est parfois difficile de se concentrer quand elle est assise à me faire plein de sourires et à essayer de capter mon attention par tous les moyens !)
La motivation est de retour !
Tout d’abord, nous sommes en 2011… ce qui signifie que la date de création effective de l’entreprise approche. Il est temps de s’y mettre sérieusement !
Ensuite, le fait d’avoir établi un emploi du temps, ça aide beaucoup : les objectifs sont déterminés à court terme et il est plus facile de s’y tenir.
Enfin, le blog est une source de motivation supplémentaire car il faut l’alimenter régulièrement.
En bref, je suis au taquet, presque tout mon temps libre en ce moment passe dans la préparation (et les questionnements qui vont avec !) de cette grande aventure.
C’est très excitant de tout créer de zéro… j’espère garder cette pêche là par la suite !