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Jouons aux entrepreneurs – 2

On continue avec les jeux de l’été. Cette semaine, un classique : le bingo des réunions !

Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’une grille comprenant les mots les plus courants (et les plus vides de sens aussi…) dans les réunions d’entreprises. Les participants apportent leur grille et cochent les mots au fur et à mesure qu’ils sont prononcés à haute voix. Le premier qui a rempli une ligne, une colonne ou une diagonale crie BINGO ! et remporte la partie…

bingo_des_reunions

Pendant qu’on y est, pourquoi ne pas créer le Bingo des Levées de Fonds : tous les termes qui se retrouvent invariablement dans tous les pitch de créateurs d’entreprise…

Je commence la liste :
– Innovation
– Marché
– Opportunité
– Financement
– Equipe
– Projet
– Associés
– Partenaires
– Client
– Contrat
– Business
– Start up
– Stratégie
– Social…

Je vous laisse la main !

Entrepreneuriat à la TV : Requins vs Dragons

Il y a peu de temps, j’ai appris l’existence d’une émission de TV en Angleterre qui met en scène des entrepreneurs et des Business Angels. L’objectif pour l’entrepreneur est de convaincre, avec un pitch original si possible, les BA d’investir dans son entreprise. Cette émission s’appelle Dragon’s Den (l’antre du Dragon) et en est à sa huitième saison déjà. Le concept a été repris dans de multiples pays et la version américaine, intitulée Shark Tank (l’aquarium à Requins) en est à sa deuxième saison.

Parlons un peu des points communs, qui relèvent de la confrontation entre entrepreneurs et investisseurs. Nous évoquerons ensuite les différences notables entre la version Anglaise et la version Américaine.

Fonctionnement de l’émission
L’entrepreneur dispose de quelques minutes pour présenter (dans le milieu, on dit « pitcher ») son projet et expliquer aux BA pourquoi ils doivent investir dans son entreprise. Les BA sont de vrais investisseurs et l’argent qu’ils proposent est le leur. Il s’agit de vrais investissements et donc de vrais enjeux pour les deux parties. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un BA (Business Angel), il s’agit d’une personne qui possède de l’argent (souvent suite à une réussite entrepreneuriale) et qui souhaite le réinvestir dans des jeunes entreprises. Il apporte par ailleurs souvent son expertise et son réseau, ce qui est parfois plus précieux que l’argent en lui même ! Il prend des risques car si l’entreprise meurt, il ne revoit jamais son argent. En revanche, si l’entreprise réussit, son « placement » lui rapporte en dividendes chaque année et il possède une part du capital de l’entreprise qu’il peut à terme revendre avec une plus-value.
Les entrepreneurs proposent aux dragons ou aux requins des deals du type : « Je demande un investissement de 100 000 £ en échange de 40% de mon entreprise ». Libre ensuite aux BA de renégocier les termes, mais dans tous les cas, l’entrepreneur doit obtenir tout l’argent ou repart sans rien. Enfin, il n’est pas rare que plusieurs BA s’associent pour investir dans un projet et apporter ainsi plus d’argent mais aussi plus d’expertise à l’entrepreneur.

DragonsDen

Ce qu’il ne faut pas faire en tant qu’entrepreneur
Les entrepreneurs qui sont systématiquement refoulés ont souvent une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
– Le produit n’existe pas encore. C’est juste une idée et ils demandent de l’argent pour la développer. Le risque est bien trop important et il n’y a aucune garantie pour le BA de revoir son argent.
– Le produit existe, mais il ne se vend pas. Les entrepreneurs voient leur produit tout en haut de l’affiche et pensent qu’il suffira d’un investissement marketing pour le faire connaitre et le vendre en grand nombre, sans avoir réussi à en vendre par d’autres moyens. Les BA ont besoin d’une preuve émanant du marché qui montre que le produit plait et va se vendre.
– L’entrepreneur ne connait pas ses chiffres ou ne les maîtrise pas. Cela effraie les BA qui pensent alors, à juste titre, que l’entrepreneur n’a pas les qualités de gestionnaire nécessaires pour diriger cette entreprise.

Ce qu’il faut faire en tant qu’entrepreneur
Les projets qui reçoivent très souvent un financement de la part des BA ont les caractéristiques suivantes :
– Le produit existe (même au niveau de prototype fonctionnel) et il y a déjà des commandes (voire des ventes).
– L’entreprise est nouvelle et s’est développée rapidement. Les business qui ont 8 ou 10 ans et qui ne sont toujours pas profitables ne le seront sans doute jamais.
– Le produit est soit destiné à une niche soit il contient une technologie brevetée qui pourra être cédée à une entreprise dominante.
– L’entrepreneur n’a pas dépensé trop d’argent dans le développement du produit. Les BA ont donc le sentiment que cette personne peut créer de grandes choses avec peu d’argent et donc amener un business rentable.
– Un entrepreneur passionné ou avec une forte personnalité a plus de chances de séduire les BA. De même, leur faire essayer le produit peut les convaincre que celui-ci trouvera son marché.

Pour résumer, si vous avez un produit de niche, qui existe et que vous avez déjà des commandes, ce produit est intéressant pour un investisseur. Par ailleurs, si vous êtes passionné, que vous connaissez vos chiffres et votre marché et que vous êtes crédible en tant qu’entrepreneur, vous serez intéressants pour un investisseur. Et si le produit et la personne qui est derrière sont intéressants, il n’y a pas de raison de ne pas trouver le bon BA qui vous aidera. Je pense par ailleurs que ces conseils sont évidemment valables pour les entreprises qui ne cherchent pas à lever des fonds.

SharkTank

Les différences entres UK et US
C’est là que ça devient intéressant.
– Dans la version UK, on constate qu’il y a moins de projets qui sont financés. C’est probablement dû au choix des projets par la production de l’émission, mais pas seulement. On se rend compte que certains projets soutenus pas les Requins américains n’auraient certainement pas trouvé preneur auprès des Dragons britanniques. Le BA américain semble prendre plus souvent des risques. C’est probablement aussi une conséquence du marché visé. Les USA sont un marché bien plus vaste et diversifié que le UK.
– Les BA américains sont bien plus gourmands que les BA anglais. Plutôt que de prendre des parts de 20% ou 30% dans l’entreprise, ils proposent très souvent de prendre 50% ou 51% du business. La prise de contrôle de l’entreprise semble plus en vogue chez les BA américains que chez les anglais qui restent plus dans l’investissement long terme. Ces derniers n’essaient pas de faire un coup, mais plutôt de favoriser le développement de nouvelles entreprises portées par des personnes de talent.
– Les entrepreneurs américains présentent extrêmement bien leur projet. C’est une constante chez les ricains : ils sont tellement forts dans l’art de se vendre qu’ils nous feraient gober n’importe quoi. Hors sujet : je pense que c’est un point majeur de la réussite américaine et qui est (volontairement ou pas) délaissé par beaucoup d’autres pays.

Je vous conseille vivement de regarder ces émissions sur internet. par exemple là :
Dragon’s Den (le plus instructif) : http://youtu.be/X_DE96fh5KQ
Shark Tank (le plus divertissant) : http://youtu.be/hLhyny2GLtk

L’éventualité d’une version française
Je rêverais de voir une telle émission arriver en France. Ne serait-ce que pour mettre en valeur tous ces entrepreneurs et inventeurs, mais aussi pour donner envie aux jeunes Français d’entreprendre. L’entrepreneuriat n’est certainement pas un métier comme un autre, mais il faut dire à tout le monde que c’est une voie professionnelle comme les autres. on peut en parler dès le primaire, le collège ou le lycée. Ce n’est réservé ni à des chanceux, ni à des riches, ni non plus à des rêveurs.
Il semble que l’entrepreneuriat en France soit en phase de conquête du grand public et c’est tant mieux. A quand donc une telle émission en France ? J’espère que notre aversion à parler d’argent en public ne va pas faire peur aux producteurs…
Allez, pour poser les premières pierres, il faut d’abord trouver le nom des animaux que seront les BA français… Voici donc quelques idées d »intitulés pour cette émission :
LA CAGE AUX LIONS
LE REPERE DES HYENES
LA MARE AUX CROCOS

D’autres idées ?

Le blog, un bon exercice de marketing ?

Lorsque je lis des blogs de créateurs d’entreprise, je suis souvent étonné de trouver des similitudes entre leur expérience et la mienne, celle de blogueur (en cours de création d’entreprise). La dimension marketing, notamment, me parait assez similaire.

 

1) Connaître son marché / sa blogosphère

Toute entreprise se doit de surveiller son marché… et de s’inspirer de ses concurrents. Par ailleurs, définir son marché est crucial pour limiter les dépenses en communication.
Le blogueur, en connaissant bien son auditoire, peut mieux définir sa cible et ses attentes. Lire les autres blogs de la blogosphère permet également un bon benchmarking (tel type d’article séduit alors que celui là n’a pas généré beaucoup de commentaires…) et stimule la créativité.

 

2) Trouver de nouveaux clients / lecteurs

Trouver de nouveaux clients est souvent le coeur de la croissance d’une entreprise. Pour ce faire, elle va communiquer, faire de la publicité, chercher des recommandations auprès de ses clients actuels.
Un blogueur a besoin de lecteurs pour rester motivé. En trouver de nouveaux est un travail de tous les jours qui passe par des interventions sur des forums spécialisés, des commentaires sur d’autres blogs ou encore un meilleur référencement (bon, là, ça vient avec le temps… mais n’est-ce pas aussi le cas d’une entreprise ?!). Et puis comme dans le monde réel, il existe différents canaux de diffusion : actualités, Twitter, Facebook, LinkedIn, etc..

 

3) Fidéliser ses clients / lecteurs

C’est très à la mode depuis plusieurs années dans les entreprises. On sait qu’il est fichtrement moins cher de fidéliser un client actuel que d’en convaincre un nouveau. Des newsletter, des envois d’emails ou de courriers personnalisés ou encore un petit coup de téléphone, juste pour prendre connaissance de l’actualité de son client sont de bonnes techniques. Sans parler de la traditionnelle carte de voeux ! (ça marche, ça ? peut être envoyer une carte à un autre moment serait plus efficace, comme à l’anniversaire de la première commande, par exemple !). L’important étant de rester à l’écoute des besoins clients pour les satisfaire et suivre leurs évolutions.
Le blogueur dispose à peu de choses près des mêmes outils. Newsletter, emails, analytics. Il devient alors plus simple de déterminer les améliorations à faire sur son produit, le blog et appliquer la fameuse (en entreprise) méthode du PDCA (Plan, Do, Check, Act).

 

4) Gagner en crédibilité

Pour l’entreprise, cela passe par des publications dans des revues spécialisées, des contrats à bonne visibilité ou encore des recommandations clients.
Le blog, lui, va gagner en crédibilité grâce aux commentaires, aux articles publiés ou repris ailleurs sur le web et… à la communication offline, dans des conférences, des journaux papier ou à la télévision.

 

5) Vendre ses produits

Ici, le rapprochement est peut être plus discutable.
L’entreprise a clairement pour objectif de gagner de l’argent en vendant ses produits tandis que le blog offre différents modes de rémunération. Certains blogueurs se rémunèrent en argent, mais ce n’est probablement pas l’objectif de la plupart des blogueurs. Pour ma part, je me rémunère en commentaires… Chaque matin, lorsque ma boite email me fait coucou en me montrant 1, 2 ou 3 nouveaux commentaires, je saute au plafond puis je suis reboosté pour écrire un nouvel article passionnant (je vous laisse juges !). Souvent, il existe une autre forme de rémunération du blogueur : la reconnaissance. Ça compte aussi. Et parfois, le blogueur va se rémunérer par d’autres biais, mais grâce au blog : en trouvant un boulot, en faisant parler de son entreprise, en vendant des fontaines parce que M. Truc a lu le blog d’un type qui conçoit des fontaines et l’a recommandé à Mme Machin qui planchait sur l’aménagement d’un éco-quartier…

 

Pour conclure, je pense que bloguer est un très bon exercice de marketing et que c’est un bon moyen de savoir si on aime vendre et si on serait capable de la faire. Allons encore plus loin… un bon blogueur devrait pouvoir plus facilement lever des fonds car cela montre qu’il est capable de transmettre sa passion et de se vendre. Les points communs sont nombreux :
– Définir sa cible
– Recadrer son offre
– Étudier le besoin
– Faire savoir à tous les clients potentiels que l’on existe
– Proposer des produits qui surprennent le client
– Travailler avec passion etc..
Néanmoins, je pense que c’est plus facile et rapide sur internet car tous les outils sont gratuits et accessibles et tant que l’on ne demande pas de mettre la main au portefeuille, il est tout de même plus simple de convaincre. Et puis sur un blog, on peut faire des erreurs, ce n’est pas très grave.

5 leçons de business selon Gordon Ramsay

Gordon Ramsay | Kitchen Nightmares

Gordon Ramsay, un de mes Anglais préférés (avec Bear Grylls et Jamie Oliver !), redresse des restaurants en perdition et en seulement une semaine !
C’est en lisant l’article The Business Chef: Gordon Ramsay que j’ai eu envie de vous en parler à mon tour.

Leçon 1 : se mettre dans la peau du client
Dans son émission Kitchen Nightmares, Gordon arrive dans un restaurant qu’il ne connait pas et commence par s’asseoir à table. Sa première impression est donc celle du client qui attend, qui regarde autour de lui, qui goûte les plats.
Pourquoi ne pas aller faire un tour incognito chez un de vos concurrents pour voir comment il se comporte ? Et pourquoi ne pas demander à une personne extérieure de venir faire la critique de votre business ?

Leçon 2 : s’immerger dans le quotidien de l’entreprise
Il va ensuite en cuisine (car souvent le problème part de là !) et assiste à un service complet. Cela lui permet de voir instantanément ce qui cloche. Bien souvent, les problèmes qui resurgissent n’ont pas été relevés auparavant. A la question : quel est le problème ? la réponse est souvent : on n’a pas assez de clients… Il ne s’agit là bien sûr que d’une conséquence du problème qui est que tous les plats sont cuits au micro ondes ou encore que les délais sont anormalement longs, à cause d’une organisation désastreuse.
Pourquoi ne pas prendre une journée pour vous mettre dans la peau de l’ouvrier, du commercial ou de l’ingénieur ? Peut être les points à améliorer dans votre organisation vous sauteront-ils aux yeux ?!

Leçon 3 : c’est le client qui a raison !
Parfois, le chef du restaurant est persuadé que sa cuisine est la meilleure ou la plus authentique et pourtant, le client renvoie son assiette une fois sur deux. Gordon demande alors au gérant d’aller en salle et de discuter avec les clients, de leur demander si tout se passe bien. 9 fois sur 10, il prend alors les remarques du client à coeur et devient soudainement surmotivé pour changer ce qui ne va pas.
Allez chez vos clients, sur le lieu où ils utilisent le produit, et observez, discutez, intégrez.

Leçon 4 : créer une expérience produit (comme pour La glace Ben & Jerry’s)
Gordon Ramsay essaie souvent de sortir du cadre pour donner aux clients autre chose que de la nourriture. Cela peut être un stand de pâtisserie à l’extérieur du restaurant, une formule Tapas pour toute la table ou encore un coin barbecue. En général, les clients en redemandent, trop heureux de trouver enfin quelque chose de différent et convivial.
Comment pourriez-vous réinventer votre business ? Quelles sont les émotions que procure votre produit et comment les mettre en avant ?

Leçon 5 : faire du suivi
A la fin de chaque émission, Gordon revient, quelques mois après, pour voir le business qu’il a aidé. Certains sont sur une nouvelle dynamique et d’autres sont retombés dans leurs travers.
Faire un suivi, avec des objectifs définis à l’avance, permettra de tenir ses nouveaux engagements. Il est si facile de procrastiner si l’on ne se fixe pas d’objectif. Arrêter de fumer en supprimant une cigarette tous les deux jours est plus aisé qu’en se disant : « Je me donne 2 mois pour arrêter » sans aucune autre forme de plan d’action. C’est pareil pour n’importe quel autre objectif…

Alors, prêts à retourner la cuisine ?

5 jours, 5 articles

Le blog commence à prendre forme et à se forger son caractère. Les sujets sont assez diversifiés pour le moment, mais tout cela faisant partie du contexte global de l’entreprise Tikalio, ça me semble essentiel de garder cette diversité. Si certains articles ne vous intéressent pas, passez à côté, je ne vous en voudrai pas !

Afin de préciser les thèmes abordés, j’ai constitué la trame de 5 articles pour les 5 jours de la semaine (je prends mes weeks ends au cas où vous ne l’auriez pas remarqué…).

Comme vous êtes les lecteurs (oui oui, c’est à toi que je parle !), votre avis compte évidemment et j’aimerai donc avoir votre opinion sur ce qui suit.

Chaque semaine, dans le désordre, vous aurez :

– 1 article sur une invention géniale (côté innovation)
– 1 article sur l’écologie : une initiative, une technologie ou encore un projet environnemental…
– 1 vidéo tournée par moi même sur une expérience directement liée au projet Tikalio (donc probablement avec des éclaboussures !)
– 1 article sur l’entrepreneuriat
– 1 article faisant le point sur l’avancement du projet

Dites-moi ce qui, a priori, vous intéresse le plus (et le moins) dans les commentaires !