Entreprendre, c’est dur, c’est usant, mais c’est aussi excitant, grisant, exaltant, passionnant. Voici mes 3 meilleurs moments d’entrepreneur jusqu’à présent.
Prix d’entrepreneuriat franco-américain
On m’a fait découvrir récemment le Prix d’entrepreneuriat Franco-Américain (French-American Entrepreneurship Award), une initiative du Club 600 et de la chambre de commerce Franco-américaine.
Le concours est ouvert à tout créateur d’entreprise français visant principalement le marché américain. L’entrepreneur peut être en France, aux USA ou ailleurs.
L’entreprise doit être en pré lancement ou en phase de lancement et la limite d’âge pour le porteur de projet est de 35 ans.
Les dossiers (business plan) sont à envoyer avant le 31 Décembre 2011. Trois finalistes seront annoncés le 15 Janvier 2012 et viendront présenter leur projet à New York le 5 Février. Le gagnant sera connu le 6 Février.
En jeu, 10 000 $ et un pack-conseil provenant de professionnels du réseau pour assurer un bonne rampe de lancement à l’entreprise.
Les lauréats des éditions précédentes :
– 2008 : Fruition Sciences (Application de techniques d’irrigation pour les vignes) http://www.fruitionsciences.com/login/home
– 2009 : Hypios (réseau social pour la résolution de problèmes dans le monde professionnel) http://www.hypios.com/
– 2010 : Les canelés de Céline (vente en ligne de pâtisseries françaises dont les fameux canelés) http://www.lescanelesdeceline.com/
Voici la plaquette de l’évènement : Presentation FAEA-US 2011
Et le communiqué de Presse : Communique de Presse FAEA 2011
Et pour en savoir plus, c’est par ici : http://www.faea-us.com/
Jouons aux entrepreneurs – 5
Au poker, comme dans l’entrepreneuriat, on peut gagner gros, mais on peut aussi perdre gros. Y a-t-il d’autres points communs à ces deux disciplines a priori déconnectées ?
Stratégie
Dans l’entrepreneuriat, il y a plusieurs voies possibles : celui qui investit en masse très vite, arrive à lever des fonds et embauche à tour de bras avant d’avoir commencé à vendre. C’est risqué, mais ça peut vite devenir très rentable. Il y a aussi les prudents, ceux qui limitent au maximum les investissements, qui ne réinvestissent que ce qu’ils ont gagné grâce aux premières ventes et économisent en vue des mois difficiles. Moins risqué, mais plus lent en terme de développement.
Au poker, il y a clairement ces deux profils (et tous les autres qui sont des mix de ces deux là…) entre le flambeur agressif qui veut se construire une grosse bankroll rapidement (au risque de tout perdre vite) et le prudent serré, qui ne joue que les coups sûrs et cherche à progresser lentement, mais sûrement.
Image de soi
L’image que l’on dégage en tant qu’entrepreneur a son importance car elle peut influencer les décisions d’investisseurs, de clients et encourager le travail en interne. Un entrepreneur (et a fortiori, une entreprise) qui dégage de l’assurance et du sérieux a plus de chances de décoller que celui qui hésite et montre ses faiblesses (sans les corriger…).
Le joueur de poker construit son image à la table à laquelle il joue. Si il a l’air sûr de lui et concentré, les autres joueurs se méfieront plus. Cela n’empêche pas par ailleurs un peu d’audace et de folie, dans la mesure où cela reste occasionnel et que cela ne nuit pas à l’image déjà construite. Un joueur qui s’enflamme constamment a moins d’impact sur une table qu’un joueur qui s’enflamme ponctuellement, montrant ainsi plusieurs visages.
Prise de risques
Les risques font partie du jeu lorsque l’on entreprend. Il faut savoir doser les risques et estimer les retombées potentielles, calculer le possible retour sur investissement ou encore la probabilité de réussite.
Au poker, le risque est calculé et celui qui joue sans réfléchir, même si il peut gagner un gros coup, finira perdant de toutes façons. Les probabilités tiennent une place importante dans la prise de décision, mais le feeling permet aussi parfois de se sortir de certains mauvais coups.
Gestion de son argent
C’est le nerf de la guerre… Tout investir dans un prototype et ne rien garder pour le vendre (salons, appels téléphoniques, actions commerciales) n’a pas de sens. A l’inverse, garder trop d’argent dormant vous fera perdre du temps et face à des concurrents plus affûtés, il sera vite trop tard.
Le joueur qui gère son argent (ou sa bankroll lors d’un tournoi) correctement, sait que certaines actions lui sont peu profitables si sa réserve est trop petite… il doit prendre moins de risque. De même, prendre la décision de tout dépenser sur un coup de tête est souvent fatale au joueur.
Connaissance des acteurs
Pour un entrepreneur, connaître son environnement professionnel permet d’anticiper le marché. Si je sais qu’un concurrent développe une technologie similaire, je vais cacher mon jeu et chercher à être plus malin que lui. Dans certains cas, je vais peut être même essayer de collaborer avec lui !
A une table de poker, plus on y passe de temps, plus on apprend à connaître les réactions de ses adversaires. Étudier la façon de jouer, de bouger ou de réagir d’un autre joueur peut en dire long sur ses intentions. Il n’y a pas que l’action qui compte mais également le contexte ainsi que la personne qui agit.
Il y a au final beaucoup de points communs entre le joueur de poker et l’entrepreneur. Je ne ferai pas le raccourci facile de dire que si l’on et bon entrepreneur, on sera bon joueur de poker (ou vice versa). C’est sûrement complètement faux. Toutefois, je pense que le poker peut au moins servir à quelque chose : décoincer notre rapport à l’argent. On est (en France en particulier) très gênés de parler d’argent, l’on nous apprend que les jeux d’argent sont mauvais, qu’il faut travailler pour une entreprise pour en gagner..etc.. On oublie complètement que l’argent peut provenir d’un investissement et que, comme au poker, il faut souvent sortir 10 € de sa poche pour espérer en gagner 20.
Jouons aux entrepreneurs – 4
Dis moi à quoi tu joues, je te dirai quel entrepreneur tu seras.
Et si les jeux vidéos étaient révélateurs de nos aspirations les plus cachées ?! Je n’ai réellement considéré l’entrepreneuriat que ces dernières années et pourtant, je joue à des jeux de gestion (et quasiment que ceux-là…) depuis que j’ai 10 ans !
Sim City 2000 avec des centaines d’heures passées à construire les villes les plus folles. Au passage, c’est dingue comme ce jeu est calqué sur Los Angeles… En arrivant ici par avion, je me suis dit « Ooooh, on se croirait dans Sim City ! »
The Settlers II où l’on gère une tribu de colons fraîchement débarqués sur une nouvelle île… On revient aux fondamentaux : des bucherons, une scierie et une carrière pour les pierres… Pour les élevages, les mines ou les lieux de culte, ça prendre plus de temps… et de ressources.
Theme Park ou commcent allier le côté stressant de la gestion à la détente d’un parc d’attractions.
Anno 1404, aujourd’hui encore (et Caesar il y a quelques années) où la destinée d’un peuple est entre nos mains et il faut trouver un bon équilibre entre satisfaire ses concitoyens, se défendre contre les ennemis et surveiller ses finances.
Un jeu de gestion, si il est bon, permet de monopoliser différentes fonctions du cerveau : gestion de crise, anticipation, gestion des ressources, choix stratégiques, alliances… BINGO ! Pas de doute, ma passion pour la gestion et les indicateurs en tous genres vient de là !
J’ai réellement commencé à songer à la création d’entreprise lorsqu’en école d’ingénieur, nous avons joué à une simulation de gestion d’entreprise (type Stratirac). Par équipes de 4 ou 5, on se voit confier une entreprise virtuelle. Tous nos concurrents (les autres étudiants répartis de la même manière) recoivent la même entreprise, les mêmes parts de marché. Il convient alors, à chaque « round » (2h temps réel = 1 mois temps virtuel) de prendre les bonnes décisions : on fait de la com’ ? par quels moyens ? On privilégie plutôt la qualité du produit ? Quel prix fixe-t-on ? Bas de gamme ou haut de gamme ? Et i on déposait un brevet ? A la fin de chaque round, chaque équipe donne ses avancées à l’organisateur, qui rentre alors les chiffres dans le simulateur. Celui-ci donne donc pour chaque entreprise les nouvelles parts de marché, les profits, la trésorerie disponible etc… et on recommence ! Il faut aussi gérer les conflits avec le personnel, négocier avec les sous-traitants etc… (les animateurs jouent alors ces rôles annexes).
C’est sans hésiter mon meilleur souvenir d’école d’ingé et pourtant il y a eu un paquet de bons moments !!
Et vous ? pensez-vous que l’on puisse se découvrir la fibre entrepreneuriale en jouant ? Est-ce selon vous un bon exercice d’apprentissage ?
Allez HOP ! Au tableau !
Pardon d’avance aux nostalgiques des interrogations surprise ou encore aux amoureux de tableaux noirs (et je suis certain qu’ils sont nombreux à nous lire…). Pardon également aux fans de tableurs et autres tableau de bord… Nous parlons ici de tableaux d’art, oui Môssieur !
Un petit coup de pouce donc à Christophe et à sa toute jeune entreprise au nom original N335.
L’ATELIER vient d’ouvrir ses portes à double battant et je vous invite à y faire un tour, Christophe a tout préparé pour votre arrivée.
Jetez un oeil aux tout premiers tableaux exclusifs de l’atelier ici : http://www.n335.com/atelier/
Bon décollage à N335 !
Re hors-sujet : pas de « jouons aux entrepreneurs » cette semaine. De toutes façons, j’avais prévu de mettre une blague d’entrepreneur complètement nulle… pas grave, vous l’aurez la semaine prochaine ! (au passage, je vais tester l’effet « je m’auto-flagelle en annonçant une blague nulle à l’avance » et voir son influence sur la fréquentation du blog…)