Ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 20 000 francs.

Une mauvaise nouvelle… malgré la fabrication d’un prototype plutôt réussi, quelques heures de test ont suffi à me faire déchanter.
Le concept ne marche pas. Non pas que le proto puisse être amélioré ou qu’il faille trouver une autre solution, non, c’est plutôt le genre d’échec qui fait penser qu’il vaut mieux repartir de zéro.

Bon, du coup, il n’y a plus de mystère. Le produit consistait à intégrer une fleur en 3D (avec des pétales et tout, si si !) sur une semelle de tong histoire d’avoir une sensation massante à chaque pas, ce qui pourrait rendre la marche encore plus agréable. La fleur en question peut être facilement remplacée par une autre, permettant ainsi de créer des collections de fleurs suivant les saisons par exemple. Le client peut alors, avec une seule paire de tong, choisir la fleur qu’il a envie de sentir (sous le pied !) pour la journée à venir, selon son aspect, ses couleurs et son pouvoir plus ou moins massant.

En photos :
Flower shape and color testFleur amputée

Le gros soucis qui s’est présenté lors de la phase de tests, c’est qu’avec une fleur relativement souple, on ne sentait pas grand chose comme massage, mais malgré tout, au bout d’une demi heure, cela commençait à devenir douloureux. Une douleur difficile à décrire… pas osseuse, pas musculaire, mais désagréable. On imagine donc facilement qu’avec une fleur plus rigide, la douleur serait toujours présente. J’ai beau avoir retourné l’idée dans tous les sens, je ne vois pas vraiment de moyen d’échapper à la conclusion que.. le concept ne marche pas. D’autres surprises sont ressorties de ce test comme la capacité incroyable de la fleur à attraper toutes les saletés, cheveux, poussières qui passent. Le résultat est dégueu, après quelques heures seulement (voire photo ci dessus).

J’ai donc décidé (une fois encore) de me tourner vers autre chose, que je muris en ce moment. Peut être un petit produit tout bête pour pouvoir se lancer très vite, ou alors partir sur un projet à plus long terme.
Je vous tiendrai au courant de toutes façons.

En attendant, j’ai un peu de boulot (payé, si si !) car un de mes contacts sur twitter (comme quoi, les réseaux sociaux, ça marche !) m’a demandé de concevoir une fontaine pour lui. Ça fera rentrer un peu d’argent dans les caisses et ça me permet de toucher du doigt le métier de consultant fontaines qui pourrait être la vache à lait de Tikalio le temps que le produit soit opérationnel.

Quoi qu’il en soit, ce projet n’aura pas été vain puisque j’ai appris énormément en 2 mois seulement, notamment en prototypage et en techniques de fabrication. J’ai désormais une expérience en silicones, en usinage et en impression 3D, sans parler du fait que tout ceci a été conçu avec des outils de CAO 2D et 3D open source qu’il a fallu apprendre à utiliser également (LibreCad pour la 2D et FreeCad pour la 3D). Je ressors donc plutôt satisfait, notamment de m’être donné la possibilité aussi tôt dans le projet de tester le produit sans me retrouver avec 1000 paires de tongs sur les bras ! Mais j’ai cette frustration de n’avoir pas dépassé l’étape de la production pour m’essayer au marketing, à la vente, à la gestion, qui sont autant de cordes qu’il va falloir que j’ajoute à mon arc dès que possible.

photo credit: ~jjjohn~ via photopin cc

A fond les ballons !

Peu d’articles sur le blog, ça veut donc dire que… ça bosse dur ! On est en pleine phase de prototypage et c’est une étape cruciale. Si le concept fonctionne, ça voudra dire que je vais avoir beaucoup de travail dans les mois qui viennent : nom, logo, création d’un site internet, industrialisation, e-boutique, blogging et réseaux sociaux, marketing, vente à la sauvette et tout et tout !

Revenons donc un peu sur le prototypage.

Les éléments innovants du produit étant de petite taille, nous avons utilisé des restes de mousse à prototyper (je n’ai pas le nom exact sous la main) pour fabriquer un modèle. Dans notre cas, il aura d’abord fallu créer le modèle dans un logiciel de CAO 3D puis le sauvegarder en IGES (format d’entrée du logiciel qui va créer les trajectoires d’outils). John a ensuite créé les trajectoires d’outils en spécifiant quelles opérations seraient faites pas un foret de gros diamètre puis celles par un foret de petit diamètre et enfin celles par un foret à embout rond pour les finitions. Il a fallu ensuite simuler les trajectoires d’outils dans le logiciel puis sur la machine pour vérifier qu’il n’y a pas d’incohérence et enfin, usiner la pièce. Les pièces font quelques centimètres de côté, mais la durée d’usinage va tout de même de 2 à 5 heures environ. Bien sûr, John est encore en train d’apprendre à se servir des machines et il est probable que l’on puisse aller plus vite en améliorant les trajectoires d’outils et en jouant sur la vitesse de déplacement du foret.

Pour ma part, j’ai récupéré les modèles, les ai retouché (morceau cassé ou ponçage nécessaire) et ai ensuite fabriqué des moules à partir de là. Pour ce faire, on a acheté du silicone, de la cire à parquet et de l’anti adhésif. On applique la cire pour créer une couche protectrice autour du modele en mousse (poreux donc potentiellement absorbant pour le silicone), puis on applique de l’anti adhésif pour éviter que le silicone ne colle au modèle. Enfin, on mélange deux trucs visqueux qui composent le silicone et on coule le tout très délicatement autour du modèle. 16 heures plus tard, le moule est sec et prêt à être démoulé. Il ne reste alors plus qu’à refaire du silicone et à le couler dans le moule après avoir remis une couche d’anti adhésif pour avoir le produit final (ça sèche à côté de moi en ce moment même…). On a eu quelques soucis de bulles qui se forment lorsque l’on mélange le silicone et qui créent des petits trous, mais comme c’est un proto, ça n’a pas beaucoup d’importance. Pour le produit final, il faudra tout de même construire une sorte de caisson avec une pompe pour faire le vide dans lequel on mettra le silicone pour se débarrasser des bulles.

Tout ceci n’est probablement pas très intéressant à lire, mais c’est passionnant à faire ! Et voir le produit que l’on a conçu prendre forme devant ses yeux est super excitant. Bon, on fait encore pas mal d’erreurs, mais on apprend beaucoup.

Voici quelques photos de la fabrication :

UsinageUsinage2

MoldMold2

Pas encore d’indice sur le produit en lui même, à part ces photos… mais si vous trouvez sans être dans la confidence, vous êtes très forts ! J’attends de valider le concept dans les prochains jours. Si ça ne marche tout simplement pas, il n’est pas exclu de partir sur une toute autre idée. En revanche, si le concept fonctionne, vous allez beaucoup en entendre parler (sur ce blog tout du moins !)

photo credit: ralphbijker via photopin cc

Conférence sur l’entrepreneuriat à Long Beach, California

growthconference2012

Depuis un an maintenant, je me suis inscrit à un meetup pour les entrepreneurs à Los Angeles. Je n’étais jamais allé à aucun des Network after work qu’ils organisent car n’ayant pas de business (ou tout du moins, ne pouvant pas trop en parler dans les détails), je n’osais pas y aller. Mais maintenant que j’ai du concret à raconter et puisqu’une conférence était organisée à Long Beach (c’est plus anonyme qu’une soirée networking donc parfait voir comment ça se passe) je ne pouvais pas ne pas y aller.

2012 Entrepreneur Magazine’s GROWTH Conference (plus d’infos)

Le programme :

– 08:30 – 09:45 : Discours d’ouverture par Chris Brogan gourou des médias sociaux.
– 10:00 – 11:15 : Session séminaires #1
– 11:30 – 12:45 : Session séminaires #2
– 12:45 – 14:05 : Repas et remise des prix Entrepreneur of 2011
– 14:15 – 15: 30 : Session séminaires #3
– 15:30 – 16:30 : Networking cocktail

J’ai assisté aux conférences suivantes :

Small but social : How small businesses can win with social media marketing
Présentation par Jason Falls, consultant en marketing des réseaux sociaux.

–  Overcoming business hurdles
Discussion entre différents intervenants et orchestrée par Colleen DeBaise (oui je sais, elle a du pot de pas être née en France, elle…) d’Entrepreneur Magazine.

All fired up : Tips to ignite customer passion for your brand
Présentation survitaminée par Erika Napoletano, spécialiste des marques et écrivain.

J’aurais voulu aller voir la session de pitchs, mais ce n’était pas possible car il y avait 6 pitch en même temps autour de 6 tables avec 6 éditeurs (oui, pas des investisseurs, mais des éditeurs qui veulent parler de start up dans leurs colonnes !). Donc pas possible d’y assister.

Dans ce genre de rendez-vous et malgré les titres accrocheurs des conférences, on n’apprend pas grand chose de concret. On ne va pas sortir de là avec une série d’outils ou de sites webs qui vont soudainement nous faire gagner 50% de clients en plus. En revanche, ces speechs (très bons d’ailleurs) permettent de prendre du recul sur son entreprise et sa façon de gérer la communication ou les relation client ou encore l’innovation. Concrètement, je suis ressorti de là boosté, avec quelques belles phrases notées sur un bout de papier (j’y viens) et surtout deux feuilles remplies d’idées d’amélioration pour ma création d’entreprise en cours… C’est un environnement très bon pour la créativité car il favorise les échanges. D’ailleurs, la prochaine fois, je ne ferai plus l’erreur de venir sans carte de visite. C’est comme si j’étais venu à poil en fait… Je peux parler de ma création d’entreprise, mais personne n’aura mes coordonnées ou même mon nom pour me retrouver si ils veulent en parler à quelqu’un d’autre ou si ils veulent que l’on travaille ensemble. Au passage, c’est vraiment sympa de voir que même étant « profil bas », j’ai eu l’opportunité de discuter avec 5 ou 6 entrepreneurs au cours de cette journée. Ça fait du bien aussi de rencontrer des personnes qui sont confrontées aux mêmes problèmes. Bref, du réseautage à l’état pur !

Voilà donc les quelques phrases que j’ai griffonnées :

Chris Brogan :

When you sell something, be clean about it

Mieux vaut être clair et dire « nous aimerions vous vendre notre produit car nous pensons qu’il est LA bonne solution à votre problème » plutôt que de laisser le prospect dans un flou inconfortable. (valable sur les sites internet également)

To empower a community, build a campfire

Créez un lieu d’échanges où les clients sont au centre du processus.

Great entrepreneurs never talk about themselves. Those who do are desperate

Parlez de vos clients, de l’expérience qu’ils vivent avec vos produits. Si vous parlez uniquement de votre entreprise ou des caractéristiques de vos produits, cela ressemble à un appel au secours avant de couler.

Enfin, ses deux conseils pour cette année 2012 : utilisez des outils d’écoute pour filtrer l’information et gagner du temps (je ne connaissais pas ces « listening tools »… je regarderai à l’occasion). Et par ailleurs, faites de la vidéo. Internet est saturé de texte et… beaucoup de personnes ont eu un joli ipad à noël alors ils ont envie de voir plein de jolies vidéos !

Jason Falls :

jasonfalls

With social media marketing, you can :
– Enhance brand and awareness
– Protect your reputation
– Enhance public relations
– Build a community
– Enhance customer service
– Facilitate R&D
– Drive sales ans leads

Allez, je tente une traduction

Grâce au marketing sur les médias sociaux, vous pouvez :
– Attirer l’attention sur votre marque et la renforcer
– Protéger votre réputation
– Améliorer vos relations publiques
– Faire émerger une communauté
– Améliorer le service client
– Faciliter la R&D
– Trouver des clients et faire des ventes

En tant que petite entreprise (où bien souvent, c’est vous même qui gérez les réseaux sociaux), vous ne pouvez pas tout faire alors choisissez un, deux ou trois axes et développez-les.
Par ailleurs, il a bien insisté sur le fait que mettre un message de vente directement sur les réseaux sociaux (du type « super promo vendredi sur les aspirateurs »), ça ne marche pas. C’est une entreprise qui fait de la pub ! Ce qui marche, ce sont des gens qui conseillent à leurs amis ou connaissances un bon plan, les références. Le vendeur d’aspirateur aurait ainsi pu communiquer en disant par exemple « Les aspirateurs sans sac, ça fait gagner un temps fou sur la corvée de ménage ! » en incitant ainsi ses fans qui ont un aspirateur sans sac à transmettre le message en validant qu’en effet depuis qu’ils ont un aspirateur sans sac, ils sont plus heureux… (pour ma part, j’ai un aspirateur sans sac et c’est &%$&*&*(()$ ! faut sortir les filtres, mousses et compagnie tout les 2 nettoyages et les frotter à la balayette pour faire sortir la poussière… un grand bond en arrière en ce qui me concerne – mais peut être que les Dyson sont mieux…)

Erika Napoletano :

Napoletano

Why are we in business ? … Because our customers let us be in business

On est chef d’entreprise parce que nous avons des clients qui nous permettent de vivre de notre passion.

Every successfull brand is excessively unpopular for a whole part of the society

Ceux qui cherchent à créer une marque qui plait à tous finissent par ne plaire à personne par manque de personnalité. Donnez de la personnalité à votre marque, cela fera un tri certes, mais vous ne garderez que ceux qui sont intéressés par vous et vos produits. Il y a un paquet de gens qui sont anti-Apple, anti-Facebook ou encore anti-Free !

People do business with people

Entendue un paquet de fois, celle là. Cela revient à dire qu’il faut personnifier notre marque. Montrez-vous, donnez un côté humain à votre communication, surtout sur internet !

You’ve got value. Don’t give it for free

Une des erreurs les plus communes des jeunes entreprises est de vendre son produit pas assez cher dans un premier temps pour gagner des clients puis d’augmenter ses prix pour devenir rentable. Et la citation qui vient à la suite :

You can give away the « why »… you shouldn’t give away the « how » !
When people give you cash, it gives you reinforcement / accomplishment

C’est aussi à ça que ça sert de faire payer les gens. Plus ils payent, plus vous êtes riche, plus cela valide le fait que votre produit a de la valeur à leurs yeux et cela vous donne par ailleurs un sentiment d’accomplissement nécessaire pour garder la motivation.

Si les questions de paiements clients et de contrats vous intéressent, regardez cette présentation de Mike Monteiro : F*ck you. Pay me. Si vous parlez anglais, bien sûr !

Moving forward (enfin !)

Les témoignages d’entrepreneurs émérites parlent souvent d’opportunités qui se sont présentées à eux à un moment donné… et qu’ils ont su saisir.

Une chouette opportunité s’est présentée pour moi alors je vais essayer d’en faire quelque chose.

Après avoir répondu à une annonce sur Craigslist, je rencontre, le 23 Décembre, un certain John qui travaille dans une entreprise d’importation de produits chinois. L’entreprise lui a acheté des machines industrielles (comme ils auraient pu acheter une voiture de fonction) pour qu’il s’adonne à son hobby… La production ! Il souhaite démarrer un projet entrepreneurial le plus vite possible, mettre les mains dans le cambouis et qu’on essaie de vendre des produits. Ça tombe bien, j’ai plein d’idées et même certaines sont très avancées au niveau de la conception. On est donc en train de préparer un prototype et si c’est concluant (couts de fabrication, facilité de production etc…), on lancera une petite série que l’on vendra.

Le bon point pour John : un projet dans lequel il est impliqué et qui est motivant car il n’est pas seul (on sait tous comment c’est… on se dit que ce serait super si on faisait ci et ça et au final, devant les réalités du quotidien… on ne fait rien). Pour ma part, j’ai accès à une production « gratuite » : pas d’achat ou de location de machines, pas de main d’oeuvre à payer et pas de locaux à louer. C’est donc un coup gratuit. On aurait tort de s’en priver !

Je vous donnerai naturellement des nouvelles par ici. Mon projet de fontaines ne s’arrête pas pour autant, je vais essayer de continuer à fournir le blog de Tikalio avec un article par semaine pour construire son référencement tranquillement.

Ah et puis sinon, je vais à une conférence sur l’entrepreneuriat à Long Beach dans 2 semaines. Je vous mettrai un petit compte rendu.

J’aurais voulu l’inventer : Monsanto !

Connaissez-vous Monsanto ? C’est une firme américaine qui commercialise des engrais chimiques et des semences améliorées.
Cette entreprise est tout ce qu’il y a de moins recommandable dans le monde et est régulièrement épinglée pour ses pratiques douteuses.
L’idée de base, c’était de proposer des engrais. Avec ces engrais, les agriculteurs auraient de meilleures récoltes. Jusque là, rien d’extraordinaire. Mais par la suite, la firme s’est mise à commercialiser des semences modifiées (ou transgéniques si vous préférez) qui protègent les plants contre les attaques d’insectes ou de maladies. Naturellement, les bestioles (qui ont besoin de manger aussi, faut les comprendre) vont alors chez le voisin… qui se retrouve à devoir acheter aussi les semences magiques sous peine de voir sa récolte mise en péril. De fil en aiguille, une large majorité d’agriculteurs finissent par acheter ces semences…
Je ne discuterai pas ici des affaires de corruption de membres du congrès ou même de nomination au poste de directeur des autorités sanitaires des anciens cadres de Monsanto, simplifiant ainsi les processus d’autorisation de mise en vente de nouvelles plantes modifiées…

Mais, me direz-vous, pourquoi alors aurais-je voulu l’inventer ? Et puis d’ailleurs, comment peut-on faire fortune en vendant des graines ?

Tout simplement, le génie de Monsanto a été de breveter leurs inventions… Et comme une invention brevetée est protégée, son utilisation est réglementée et planter une graine modifiée que l’on n’a pas achetée revient à violer le brevet et est hors la loi. Ceci implique qu’un agriculteur ne peut en aucun cas replanter les fruits de sa récolte. Il doit chaque année racheter des graines à Monsanto !!! Le voilà le truc ! Prenez un produit auto suffisant (une graine, qui pousse, qui donne une plante, qui donne des graines que l’on replante) et rendez-le dépendant de votre entreprise. Alors bien sûr, c’est une pratique que je ne cautionne pas et qui va à l’encontre de toute loi naturelle, mais mon esprit créatif/entrepreneurial reste fasciné par cette idée géniale. Et histoire d’asseoir encore un peu plus leur autorité, ils ont développé en parallèle les engrais et pesticides qui correspondent à leurs semences. Ainsi, un soja non monsanto ne supportera pas le roundup (engrais monsanto)… sont forts les mecs !

La leçon d’innovation du Professeur Poupoutre (si vous aussi vous voulez devenir un affreux industriel sans scrupule) :

– Quelles sont les ressources que votre client utilise gratuitement ? Est-il possible d’en proposer une version améliorée et de la faire payer ? Par exemple, vous vendez des buses de pulvérisation d’eau. Pouvez-vous vendre de l’eau (ou un additif) qui ait un meilleur pouvoir refroidissant ? Et puis d’ailleurs, l’eau minérale ? N’est-ce pas un bon exemple où l’on fait payer pour quelque chose qui à la base est gratuit (ou presque, on ne va pas chipoter) ?
– Quel est le taux de réutilisation de vos produits ? Et de recyclage ? Pouvez-vous contraindre votre client à moins réutiliser votre produit ? Ou à faire appel à vous pour le recycler ? On parle souvent de la durée de vie du matériel électroménager qui serait « volontairement » réduit par les constructeurs, par exemple…

Encore une fois, ces astuces sont bonnes uniquement si vous voulez jouer au méchant pollueur. Pour les entrepreneurs droits avec un minimum de valeurs, je suis certain qu’il existe bien d’autres façons de générer du chiffre d’affaire.

Faire connaitre son entreprise sur internet – 2/10 : créer un site internet facilement

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Créer un site web ! C’est la première remarque qui vient lorsque l’on évoque la présence sur internet. Pour les non technophiles, le site web semble d’ailleurs bien suffisant. Nous allons voir que ce n’est pas tout à fait vrai.

Mais tout d’abord, voyons à quoi sert un site internet. Majoritairement, un site internet permet de se présenter. Descriptif de l’entreprise, détails sur les produits, présentation des employés de la société. Un client y trouvera donc des informations sur vous et vos produits et à ses yeux, votre entreprise sera sérieuse. C’est bête à dire, mais une entreprise qui n’a pas son site web, ça effraie : on se demande si elle ne vient pas juste d’être créée (et donc si elle ne va pas disparaitre aussi vite) ou si on peut lui faire confiance. Le site internet est l’image de l’entreprise. Sans site, le client se fait sa propre image et souvent, son sens de la survie l’obligera à imaginer le pire…

Voyons maintenant à quoi ne sert pas un site internet. Il ne sert pas a trouver des clients. Comme il comporte des informations figées et rarement mises à jour, il n’est pas bien répertorié dans les moteurs de recherche en dehors du nom même de l’entreprise. Par exemple, l’entreprise tartempion  qui fabrique et vend des tartes sera facilement trouvée en tapant « tartempion » dans google. En effet, peu d’autres sites utilisent ce mot et le site de la société tartempion l’emploie à tout bout de champ. En revanche, sur une recherche utilisant le mot « tarte », il est fort probable que le site de tartempion n’apparaisse pas car il y a énormément de sites internet qui parlent de tartes et qui en parlent tous les jours !!! Prenez les sites de recettes de cuisine ou les blogs de pâtissiers du dimanche (no offense). Or, le client à la recherche de tarte va naturellement taper « tarte » et non « tartempion » dans son moteur de recherche préféré. Ensuite, un site internet ne permet pas non plus d’engager une discussion avec le visiteur. C’est une discussion à un sens, de vous vers le visiteur. En dehors du formulaire de contact, il n’a pas vraiment de moyen d’interagir (mais d’autres moyens existent, heureusement).

Il est donc bien sûr indispensable d’avoir votre site internet aujourd’hui, d’autant que le moindre client, partenaire, fournisseur ou même demandeur d’emploi ira chercher des informations sur votre société avant de vous contacter. Donc NON, le site web ne fait pas tout, mais OUI, il est une pièce maîtresse de votre image sur la toile.

Voyons maintenant comment faire un site internet facilement. Il existe plusieurs cas de figure :

– Votre société est grande et dispose d’un budget communication important. Dans ce cas, vous ferez appel à une société externe, spécialisée dans le développement de sites web. Comptez au minimum plusieurs milliers d’euros pour un site basique.
– Votre business repose avant tout sur internet. Vous devez alors faire appel à une société extérieure ou avoir les compétences de développement web en interne.
– Votre société est petite et vous avez une personne qui dispose de temps pour faire un site web (employé polyvalent, stagiaire…). Vous pouvez alors le faire gratuitement ou presque.

Pour bien visionner la vidéo, utilisez le plein écran et la HD 😉

Image de prévisualisation YouTube

Deux méthodes s’offrent donc à vous :

1) Utiliser WordPress (ou un autre CMS tel Joomla ou dotclear) pour créer un site.

Le processus est simple, après avoir réservé votre nom de domaine, vous installez wordpress sur le serveur (il existe une multitude d’excellents tutoriels sur internet). Ensuite, vous choisissez un thème. Certains sont payants, mais il y en a de très bons qui sont gratuits et plus ou moins personnalisables. Certains thèmes sont faits spécialement pour les sites (et non les blogs). A vous de les tester pour trouver celui qui vous convient. Enfin, vous ajoutez des widgets et plugins pour ajouter des « fonctions » à votre site internet. Là aussi il existe un choix énorme et il faut farfouiller un peu avant de trouver ce que l’on souhaite.
Cette solution demandera certainement une vingtaine d’heures de travail pour obtenir quelque chose de satisfaisant pour quelqu’un qui ne connait absolument pas wordpress (une fois que  l’on connait, une heure ou deux suffisent !). L’avantage est que vous avez accès à des fonctionnalités avancées de formulaire, de galerie photo ou encore d’insertion de vidéos par exemple.

2) Apprendre à programmer en HTML et CSS pour créer un site vitrine.

C’est relativement simple, même si le mot « programmer » peut faire peur de prime abord. Commencez par aller faire un tour sur le Site du Zero et suivez le didacticiel sur HTML5 et CSS3. Vous n’avez besoin que d’un éditeur de texte et de tous vos neurones. En quelques heures, vous serez capable de faire un site qui tient la route et surtout, vous contrôlerez tout, de la moindre teinte de couleur à la largeur exacte de vos colonnes… C’est vraiment intéressant de comprendre comment ça marche de l’intérieur.
Cette solution demandera 4 ou 5 heures pour créer un site basique, mais les fonctionnalités ne seront pas très spectaculaires : des pages, des liens, des photos et pas vraiment d’animations ou de vidéos.

A vous de choisir en fonction du temps et de l’argent que vous avez à y consacrer. Mais vous voyez que faire un premier site internet, même professionnel est loin d’être aussi sorcier qu’on l’imagine.