Pourquoi le projet est en suspens…

Comme vous avez la gentillesse de venir me lire et que je ne vous dis finalement pas grand chose sur mon projet de fontaines écolo, j’ai décidé aujourd’hui de vous donner quelques explications sur l’état de pause actuel dans lequel je me trouve.

Actuellement, je pense avoir bien mûri le projet, j’ai des idées de produits par centaines, plusieurs business models qui peuvent marcher (et qui peuvent co-exister), une philosophie claire et précise.

Les prochaines étapes dans ma marche à suivre consistent normalement à confronter le concept au client, trouver un ou des partenaires et contacter des fournisseurs pour faire une estimation chiffrée précise du coût de revient des produits afin de déterminer un prix de vente (à valider par le contact avec le marché…).

Le soucis aujourd’hui est que je ne sais pas où je serai dans 6 mois ou un an. Je dépends entièrement de ma femme qui ramène l’argent à la maison et me permet par conséquent de me consacrer à la création d’une entreprise. Tant qu’elle n’aura pas elle même trouvé un poste (permanent ou non) de chercheur, je ne pourrai pas connaître le pays où je lancerai Tikalio (en Europe idéalement pour que j’aie le droit de créer une entreprise).
Pas de point de chute =
– pas de fournisseur identifiable
– pas d’associés possibles (et pourtant j’aimerais beaucoup, pour diverses raisons) sauf très aventureux (expatriation possible dans les prochaines mois)
– pas d’immersion dans un réseau entrepreneurial local (d’où ma présence sur le web, notamment) et pas de participation possible aux concours de créations d’entreprises.
– pas de marché local identifiable

Toutes ces raisons sont vraiment bloquantes actuellement… J’ai bien quelques trucs à faire ici ou là, mais c’est prendre de l’avance sur d’autres parties du projet sans faire avancer la machine pour autant. Et puis maintenant, je pense qu’il ne faut pas trop progresser seul si je veux me garder une chance de m’associer. Plus on construira ensemble, plus mon futur associé sera à même de s’approprier le projet et plus on réduira nos chances d’échec futur.

Donc rassurez-vous, le projet n’est pas à l’eau, je suis toujours à 100% motivé et prêt à casser la baraque et d’ailleurs, je prends toujours autant de plaisir à écrire sur ce blog. Je vous tiens au courant de l’évolution de toutes façons.

J’aurais voulu l’inventer : Clean Bottle

Que peut-on bien inventer de plus ? Ce produit est si simple que tout a déjà été fait ! On peut souvent se retrouver face à ce genre de remarques au moment de démarrer un projet innovant. Voici un bon exemple pour clouer le bec aux « anti-innovation »…

Clean Bottle est un produit inventé en Californie et qui veut révolutionner… accrochez-vous… les bidons d’eau pour vélos ! Quoi de plus bête qu’un bidon en plastique qui vient s’accrocher sur n’importe quel vélo avec pour seul but d’épancher sa soif ?!

Le produit Clean Bottle, comme son nom l’indique permet de répondre à un besoin tout simple : pouvoir laver facilement son bidon après le sport (ou plus souvent après que l’eau ait croupi 3 semaines dans le garage, le temps que l’on ressorte le vélo !). Les plus belles inventions sont les plus simples : on n’arrive pas à laver le fond ? Alors pourquoi ne pas permettre au fond de se dévisser ? Comme ça, on peut nettoyer des deux côtés et la bouteille reste propre.

CleanBottle1

La bouteille existe depuis des millénaires. Le bidon en plastique depuis des dizaines d’années… Pourquoi personne n’a jamais pensé à faire un accès par le fond ? Pourquoi ai-je moi même fait des dizaines de vaisselles de biberons, de bidons ou de carafes d’eau (la palme revenant sans conteste à la théière !!), à galérer pour nettoyer dans tous les recoins sans jamais me demander si il n’y avait pas un moyen de se simplifier la tâche ? Les bonnes idées découlent toujours des bonnes questions.

Qui est partant pour révolutionner la brosse à biberons (j’étais parti sur la brosse à chiottes, mais je me suis ravisé !) ou encore le pot de fleur ?

PS : le site internet de Clean Bottle propose une promotion 3 achetés, 1 gratuit… Je trouve cette promo complètement en décalage avec le produit. Si il est si génial, on n’aurait besoin que de 1 ou 2 bidons… et pas de bidons de rechange au cas où… Aveu de faiblesse ?

Jouons aux entrepreneurs – 5

Au poker, comme dans l’entrepreneuriat, on peut gagner gros, mais on peut aussi perdre gros. Y a-t-il d’autres points communs à ces deux disciplines a priori déconnectées ?

Stratégie

Dans l’entrepreneuriat, il y a plusieurs voies possibles : celui qui investit en masse très vite, arrive à lever des fonds et embauche à tour de bras avant d’avoir commencé à vendre. C’est risqué, mais ça peut vite devenir très rentable. Il y a aussi les prudents, ceux qui limitent au maximum les investissements, qui ne réinvestissent que ce qu’ils ont gagné grâce aux premières ventes et économisent en vue des mois difficiles. Moins risqué, mais plus lent en terme de développement.
Au poker, il y a clairement ces deux profils (et tous les autres qui sont des mix de ces deux là…) entre le flambeur agressif qui veut se construire une grosse bankroll rapidement (au risque de tout perdre vite) et le prudent serré, qui ne joue que les coups sûrs et cherche à progresser lentement, mais sûrement.

pokerindien

Image de soi

L’image que l’on dégage en tant qu’entrepreneur a son importance car elle peut influencer les décisions d’investisseurs, de clients et encourager le travail en interne. Un entrepreneur (et a fortiori, une entreprise) qui dégage de l’assurance et du sérieux a plus de chances de décoller que celui qui hésite et montre ses faiblesses (sans les corriger…).
Le joueur de poker construit son image à la table à laquelle il joue. Si il a l’air sûr de lui et concentré, les autres joueurs se méfieront plus. Cela n’empêche pas par ailleurs un peu d’audace et de folie, dans la mesure où cela reste occasionnel et que cela ne nuit pas à l’image déjà construite. Un joueur qui s’enflamme constamment a moins d’impact sur une table qu’un joueur qui s’enflamme ponctuellement, montrant ainsi plusieurs visages.

Prise de risques

Les risques font partie du jeu lorsque l’on entreprend. Il faut savoir doser les risques et estimer les retombées potentielles, calculer le possible retour sur investissement ou encore la probabilité de réussite.
Au poker, le risque est calculé et celui qui joue sans réfléchir, même si il peut gagner un gros coup, finira perdant de toutes façons. Les probabilités tiennent une place importante dans la prise de décision, mais le feeling permet aussi parfois de se sortir de certains mauvais coups.

Gestion de son argent

C’est le nerf de la guerre… Tout investir dans un prototype et ne rien garder pour le vendre (salons, appels téléphoniques, actions commerciales) n’a pas de sens. A l’inverse, garder  trop d’argent dormant vous fera perdre du temps et face à des concurrents plus affûtés, il sera vite trop tard.
Le joueur qui gère son argent (ou sa bankroll lors d’un tournoi) correctement, sait que certaines actions lui sont peu profitables si sa réserve est trop petite… il doit prendre moins de risque. De même, prendre la décision de tout dépenser sur un coup de tête est souvent fatale au joueur.

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Connaissance des acteurs

Pour un entrepreneur, connaître son environnement professionnel permet d’anticiper le marché. Si je sais qu’un concurrent développe une technologie similaire, je vais cacher mon jeu et chercher à être plus malin que lui. Dans certains cas, je vais peut être même essayer de collaborer avec lui !
A une table de poker, plus on y passe de temps, plus on apprend à connaître les réactions de ses adversaires. Étudier la façon de jouer, de bouger ou de réagir d’un autre joueur peut en dire long sur ses intentions. Il n’y a pas que l’action qui compte mais également le contexte ainsi que la personne qui agit.

 

Il y a au final beaucoup de points communs entre le joueur de poker et l’entrepreneur. Je ne ferai pas le raccourci facile de dire que si l’on et bon entrepreneur, on sera bon joueur de poker (ou vice versa). C’est sûrement complètement faux. Toutefois, je pense que le poker peut au moins servir à quelque chose : décoincer notre rapport à l’argent. On est (en France en particulier) très gênés de parler d’argent, l’on nous apprend que les jeux d’argent sont mauvais, qu’il faut travailler pour une entreprise pour en gagner..etc.. On oublie complètement que l’argent peut provenir d’un investissement et que, comme au poker, il faut souvent sortir 10 € de sa poche pour espérer en gagner 20.

pokeruse

Bilan du mois de Juillet

En retard de quelques jours… mais bon, c’est un peu les vacances, non ?

Le projet est quelque peu en attente pour le moment… je vous expliquerai tout ça dans un autre post. Il y a un moment où quand il manque certains éléments, on ne peut plus avancer et c’est là que je me trouve.

Au niveau du blog, le mois de Juillet fut mitigé pour plusieurs raisons : l’arrêt du matraquage sur les réseaux pro LinkedIn et Viadeo et les vacances en France (je crains le pire pour Août…). Au final, une fréquentation en baisse sensible, mais quelques visiteurs très intéressés qui ont passé plus d’une heure à lire le blog d’une traite… Ça fait vraiment plaisir !

analyticsjuillet2011

Le blog a généré 36 visites par jour. C’est moins que les derniers mois, mais c’est les vacances… tout tourne au ralenti ! J’ai par ailleurs de plus en plus de visites provenant des moteurs de recherche (plus de la moitié des visiteurs !) ce qui montre que mon blog est maintenant bien référencé.

Twitter : 28 abonnements / 54 abonnés / 378 tweets

Sur viadeo et linkedIn, j’ai posté quelques articles intéressants (comme celui-ci), mais en entier (pas un bout puis un lien vers le blog comme je le faisais avant…) et je suis surpris de la quantité de réponses reçues ! En plus des commentaires sur le blog, ça m’a donné une bonne quinzaine de témoignages. Et ce ne sont pas les mêmes types de personnes que ceux qui consultent la blogosphère entrepreneuriale donc leur retour est différent. Enfin, je suis sur Google +. Je n’y ai pas passé beaucoup de temps et je cherche toujours comment chercher dessus (comme sur twitter) et ainsi trouver des articles intéressants et donc des gens intéressants… Je ne m’y suis pas mis à 100%, mais l’outil est sympa et intuitif et je rêve secrètement qu’il remplace un jour twitter et facebook (et les blogs ?) pour simplifier tout ce bazar !

Allez, ça fait un moment que je me dis qu’il faut que je fasse une petite courbe d’évolution des visites sur le blog et des stats twitter… pour que ce soit plus parlant ! Alors j’y vais et je reviens dans quelques minutes, OK ?

Alors voilà : la donnée importante pour moi sur le blog, c’est le nombre de visites où la personne a lu quelque chose ! Donc la formule est du genre Visites x (1- %rebond). Pour twitter, c’est le nombre de followers, les personnes qui voient les messages que je poste.

Diagblog

Diagtwit

J’aurais voulu l’inventer : le Snuggie

Et pourtant, ce produit est minable… qualité limite, utilité discutable, design horrible…

Le produit consiste en un carré de tissus polaire avec deux manches cousues dessus. C’est tout, pas de système de fermeture, d’attache, de poches ou n’importe quoi d’autre. Et bien sûr, les designs des tissus couvrent une large panoplie, du zèbre ou léopard jusqu’aux Lakers. L’argument de Snuggie ? Une couverture avec des manches.

Mais alors pourquoi diable aurais-je voulu l’inventer ? Eh bien parce que ça se vend bien ! Tout ça grâce à des publicités tout sauf ordinaires. Snuggie joue sur le ridicule et sur son image pépère et mémère pour finalement devenir le cadeau fun à faire à ses proches pour rigoler.

Comme je le disais dans l’article Moche et Cheap, oui mais vendeur ! la communication est pleine de mystères et apporte chaque jour son lot de surprises. Il faut étonner, sortir du lot plus que faire propre et bien comme tout le monde. Voici donc quelques publicités du Snuggie… et elles sont toutes comme ça !

Fred Vanore Snuggie Retail 30 Sec Blue Moon… by BlueMoonStudios1

Il y a, bien sûr, des centaines de vidéos parodiant les pubs du snuggie et tout cela ne fait qu’accentuer le côté kitsch et ridicule du produit. Ce qui est fascinant, c’est que c’est probablement voulu et même calculé minutieusement dès le départ ! Et je n’ai pas honte de dire que moi même, j’ai acheté un snuggie pour ma petite soeur pour noël ! Le produit se vend environ 20 $ ici. Quand on sait que les plaids en polaire chez Ikea coûtent 3 $, on imagine la marge confortable que Snuggie fait sur ses ventes !!

Donc après réflexion, j’aurais pas forcément voulu l’inventer, mais j’aurais bien voulu le vendre de cette manière là le Snuggie !

Jouons aux entrepreneurs – 4

Dis moi à quoi tu joues, je te dirai quel entrepreneur tu seras.

Et si les jeux vidéos étaient révélateurs de nos aspirations les plus cachées ?! Je n’ai réellement considéré l’entrepreneuriat que ces dernières années et pourtant, je joue à des jeux de gestion (et quasiment que ceux-là…) depuis que j’ai 10 ans !

Sim City 2000 avec des centaines d’heures passées à construire les villes les plus folles. Au passage, c’est dingue comme ce jeu est calqué sur Los Angeles… En arrivant ici par avion, je me suis dit « Ooooh, on se croirait dans Sim City ! »

The Settlers II où l’on gère une tribu de colons fraîchement débarqués sur une nouvelle île… On revient aux fondamentaux : des bucherons, une scierie et une carrière pour les pierres… Pour les élevages,  les mines ou les lieux de culte, ça prendre plus de temps… et de ressources.

Theme Park ou commcent allier le côté stressant de la gestion à la détente d’un parc d’attractions.

Anno 1404, aujourd’hui encore (et Caesar il y a quelques années) où la destinée d’un peuple est entre nos mains et il faut trouver un bon équilibre entre satisfaire ses concitoyens, se défendre contre les ennemis et surveiller ses finances.

Un jeu de gestion, si il est bon, permet de monopoliser différentes fonctions du cerveau : gestion de crise, anticipation, gestion des ressources, choix stratégiques, alliances… BINGO ! Pas de doute, ma passion pour la gestion et les indicateurs en tous genres vient de là !

J’ai réellement commencé à songer à la création d’entreprise lorsqu’en école d’ingénieur, nous avons joué à une simulation de gestion d’entreprise (type Stratirac). Par équipes de 4 ou 5, on se voit confier une entreprise virtuelle. Tous nos concurrents (les autres étudiants répartis de la même manière) recoivent la même entreprise, les mêmes parts de marché. Il convient alors, à chaque « round » (2h temps réel = 1 mois temps virtuel) de prendre les bonnes décisions : on fait de la com’ ? par quels moyens ? On privilégie plutôt la qualité du produit ? Quel prix fixe-t-on ? Bas de gamme ou haut de gamme ? Et i on déposait un brevet ? A la fin de chaque round, chaque équipe donne ses avancées à l’organisateur, qui rentre alors les chiffres dans le simulateur. Celui-ci donne donc pour chaque entreprise les nouvelles parts de marché, les profits, la trésorerie disponible etc… et on recommence ! Il faut aussi gérer les conflits avec le personnel, négocier avec les sous-traitants etc… (les animateurs jouent alors ces rôles annexes).
C’est sans hésiter mon meilleur souvenir d’école d’ingé et pourtant il y a eu un paquet de bons moments !!

Et vous ? pensez-vous que l’on puisse se découvrir la fibre entrepreneuriale en jouant ? Est-ce selon vous un bon exercice d’apprentissage ?