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J’aurais voulu l’inventer : Aquasensor

Kezako Aquasensor ?

Rien de moins que le produit phare d’une marque qui fut la PME la plus rentable de France en 2006 ! Cette entreprise, c’est MG International… Ça ne vous dit rien non plus ?

Bon, petite remise dans le contexte : en 2006, une loi entre en vigueur en France, obligeant tous les propriétaires de piscines privées à s’équiper d’un système de clôture ou d’alarme afin de diminuer le nombre de noyades d’enfants. A cette époque, vous avez alors le choix entre entourer votre paradis bleu d’une barrière ou d’un grillage, nécessitant des heures de travail, un coût non négligeable et une dégradation visuelle évidente ou d’autre part, des poteaux disgracieux, à sceller aux quatre coins de la piscine qui fonctionnent avec des super lasers détecteurs de passage et là aussi, c’est très cher…

Ces solutions étaient vraiment logiques : pour empêcher les enfants de se noyer, il faut empêcher les enfants de s’approcher de la piscine.

MG International a simplement appliqué deux règles fondamentales de l’innovation :

  • Penser en dehors du moule : être créatif et ne pas chercher la réponse à une question posée par quelqu’un d’autre mais d’abord définir quel est la vraie source du problème. Ici : ne pas chercher à empêcher l’accès à la piscine, mais plutôt à empêcher la noyade. Autre opportunité : la plupart des gens qui ont une piscine considèrent cette loi comme une contrainte et veulent donc dépenser un minimum d’argent pour juste « être conforme à la loi ».
  • Faire de la veille et dans le cas présent, de la veille juridique. Savoir le plus tôt possible les opportunités qui vont s’offrir à vous vous permet d’anticiper au maximum et de sortir le produit au meilleur moment, c’est à dire lorsque tout le monde parle de cette nouvelle loi (stupide ? inutile ?)…

Le produit Aquasensor était alors déjà breveté, fabriqué et ne demandait plus qu’à être acheté en masse.
Au fait, pour ceux qui n’ont jamais vu ce produit auparavant, il est basé sur le principe tout bête de détection des vagues. Si un objet ou un humain tombe dans l’eau, cela crée des vaguelettes, faciles à détecter, et qui enclenchent une alarme. La solution devient alors extra simple : un boitier en plastique, une sonde de niveau, un petit circuit électronique, le tout fonctionnant sur batteries. Très discret, léger, transportable… d’un coup, tous les autres produits deviennent obsolètes et comme en plus, celui-ci ne coûte pas grand chose à produire en comparaison des concurrents, ils se sont accordé une marge très confortable. CQFD.

J’aurais voulu l’inventer : la seedbomb

Ça vous dirait de rendre votre ville plus verte ?

Et si en plus, c’était fun et écolo !?!

Alors n’attendez plus et balancez une seedbomb !!

Un peu comme on voudrait balancer un pot de peinture pour repeindre son mur, il est désormais possible de « repeindre » la ville en vert en lançant des seedbombs, sortes de boules de terre, d’engrais et de graines. On les envoie dans une partie un peu trop grise de la ville et elle fait pousser de la verdure.

Comme c’est vraiment fun, ils ont rajouté une touche sociale sur leur site internet et en plus de connaitre les points de vente, on peut aussi visualiser des « zones grises » à reverdir ainsi que les endroits où des seedbombs ont déjà été lancées…

Je ne suis pas convaincu que le business soit rentable, mais ce n’est clairement pas le but de toutes façons… c’est une sorte de militantisme écolo qui ne fait de mal à personne et qui fait du bruit si on en parle. C’est pour cela qu’il s’agit d’un produit que j’aurais bien voulu inventer !

J’aurais voulu l’inventer : le GorillaPod

J’inaugure aujourd’hui une nouvelle rubrique consacrée aux produits innovants dont j’aurais bien aimé avoir l’idée… Ce sont pour la plupart des produits qui sont en rupture totale avec leur marché et qui sont nés de la remise en cause d’un fait établi.

L’exemple d’aujourd’hui : le GorillaPod

Kezako ?

Un trépied pour appareil photo (trois tailles disponibles suivant le besoin) portatif. Pas « transportable » comme ces gros trépieds télescopiques, non, portatif dans le sens… on peut le mettre dans sa poche !

Le trépied est tout petit, mais il est entièrement flexible. Chacune des trois « pattes » sont constituées de boules reliées entre elles, ce qui fait que l’on peut aisément lui faire prendre la forme que l’on veut… et c’est bien là l’intérêt ! On peut le poser sur un caillou pas droit, l’accrocher au rétroviseur de sa voiture ou autour d’une branche d’arbre ! le tout est stable et avec un bon grip. L’idée d’utiliser la sphère comme base de travail me parait extrêmement ingénieuse et il y a certainement des dizaines d’autres application à trouver sur ce principe. Comme souvent avec les idées de produits brillantes, notre premier réflexe est de se dire : « C’est vraiment tout simple… j’aurais pu y penser ! » sauf que c’est un petit peu plus compliqué que cela à faire émerger dans la réalité.

En résumé, ça ne coute pas cher, ça s’emmène partout et ça permet de faire les mêmes photos qu’avec un trépied conventionnel (et même plus) sauf dans le cas où vous êtes dans la prairie (ou le désert, comme vous voulez) tout plate et sans arbre / poteau / voiture…

Le + innovant : avoir su sortir du schéma des fabricants de trépieds qui est : toujours plus télescopique, toujours plus léger, toujours plus ??? Le constat est le suivant, une fois le nez dans le guidon, il est bien difficile de repenser son business autrement, en prenant de l’altitude… et c’est bien pour ce la qu’il y a la place pour de jeunes entrepreneurs créatifs… j’espère bien en faire partie !

Site de la société Joby, qui produit le GorillaPod