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Aux USA, les employés sont multi-taches… et souriants !

C’est un constat, dans la rue, dans les restaurants, il n’est pas rare ici de voir la même personne endosser l’habit de caissier, balayeur devant le restaurant, serveur ou encore objet publicitaire (je reviens sur ce point dans quelques instants…).

Dans la mesure où il y a rarement un contrat de travail, il n’y a pas non plus forcément de fiche de poste décrivant précisément ce que le travailleur doit faire (et pas conséquent ce qu’il n’est pas censé faire !). C’est une bonne chose dans la mesure où l’entreprise est capable de s’adapter « en direct » avec ses propres salariés et puis ils sont plus impliqués dans le fonctionnement de l’entreprise en touchant du doigt plusieurs aspects dans la même journée. Pour reprendre l’exemple du restaurant, si la clientèle se presse, M. Worker ira prendre les commandes en salle ou sera à la caisse. Lorsque les clients désertent les lieux, il passera un coup de balai dans la salle et devant le restau puis sortira dans la rue proposer des petits échantillons de nourriture aux passants ou tenir une pancarte indiquant que le restaurant est ouvert. Le plus étonnant, c’est qu’avec ce type de job où n’importe quel Français (moi y compris) serait offusqué et se sentirait comme un bouche-trou homme à tout-faire, l’Américain semble y prendre du plaisir et met du coeur à l’ouvrage.

Je ne sais pas d’où ça vient, mais d’une façon générale, les américains semblent prendre plaisir à travailler. Peut-être est-ce dû à une couverture sociale quasi inexistante ou au plaisir de pouvoir enfin rembourser la dette astronomique avec laquelle ils ont commencé leur vie active (plusieurs centaines de milliers de dollars pour certains). En tous les cas, il n’est pas rare de voir un type faire le show tout en garant des voitures sur un parking ou une caissière aller chercher un client dans la file d’à côté pour qu’il passe plus vite.

Alors bien sûr, cette flexibilité n’est possible que parce que le système du travail américain est simple et rapide, ce qui signifie également que l’on peut être viré du jour au lendemain sans motif et perdre du même coup assurance santé, retraite et l’intégralité de ses revenus. Pas étonnant que certains perdent tout en l’espace de quelques mois (maison, famille, compte en banque, soins…), ce qui est impensable en France.

Il y a donc clairement du bon dans la manière américaine d’aborder le travail, notamment dans l’implication des salariés à la vie de l’entreprise et dans la flexibilité. Il y a de quoi s’inspirer mais surtout pas copier. On a beaucoup d’avantages dans notre système du travail français et il faut les conserver. Simplement, si on pouvait moins faire la tronche en allant au boulot, ce serait pas mal, non ? Les entrepreneurs (et les TPE où les employés se doivent d’être polyvalents) peuvent avoir un rôle à jouer pour montrer que bosser, ça peut aussi être cool et un plaisir de tous les jours.

Jouons aux entrepreneurs – 6

Deux images humoristiques aujourd’hui.

Voici d’abord une des raisons qui nous pousse à envisager la création d’entreprise (et qui justifie peut être qu’une majorité de la population envisage un jour de monter sa boite même si peu le feront au final).

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Et voici une bonne illustration de la gestion des besoins clients.

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La demande n’est pas le besoin et le suivi de projet, ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air !

Jouons aux entrepreneurs – 5

Au poker, comme dans l’entrepreneuriat, on peut gagner gros, mais on peut aussi perdre gros. Y a-t-il d’autres points communs à ces deux disciplines a priori déconnectées ?

Stratégie

Dans l’entrepreneuriat, il y a plusieurs voies possibles : celui qui investit en masse très vite, arrive à lever des fonds et embauche à tour de bras avant d’avoir commencé à vendre. C’est risqué, mais ça peut vite devenir très rentable. Il y a aussi les prudents, ceux qui limitent au maximum les investissements, qui ne réinvestissent que ce qu’ils ont gagné grâce aux premières ventes et économisent en vue des mois difficiles. Moins risqué, mais plus lent en terme de développement.
Au poker, il y a clairement ces deux profils (et tous les autres qui sont des mix de ces deux là…) entre le flambeur agressif qui veut se construire une grosse bankroll rapidement (au risque de tout perdre vite) et le prudent serré, qui ne joue que les coups sûrs et cherche à progresser lentement, mais sûrement.

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Image de soi

L’image que l’on dégage en tant qu’entrepreneur a son importance car elle peut influencer les décisions d’investisseurs, de clients et encourager le travail en interne. Un entrepreneur (et a fortiori, une entreprise) qui dégage de l’assurance et du sérieux a plus de chances de décoller que celui qui hésite et montre ses faiblesses (sans les corriger…).
Le joueur de poker construit son image à la table à laquelle il joue. Si il a l’air sûr de lui et concentré, les autres joueurs se méfieront plus. Cela n’empêche pas par ailleurs un peu d’audace et de folie, dans la mesure où cela reste occasionnel et que cela ne nuit pas à l’image déjà construite. Un joueur qui s’enflamme constamment a moins d’impact sur une table qu’un joueur qui s’enflamme ponctuellement, montrant ainsi plusieurs visages.

Prise de risques

Les risques font partie du jeu lorsque l’on entreprend. Il faut savoir doser les risques et estimer les retombées potentielles, calculer le possible retour sur investissement ou encore la probabilité de réussite.
Au poker, le risque est calculé et celui qui joue sans réfléchir, même si il peut gagner un gros coup, finira perdant de toutes façons. Les probabilités tiennent une place importante dans la prise de décision, mais le feeling permet aussi parfois de se sortir de certains mauvais coups.

Gestion de son argent

C’est le nerf de la guerre… Tout investir dans un prototype et ne rien garder pour le vendre (salons, appels téléphoniques, actions commerciales) n’a pas de sens. A l’inverse, garder  trop d’argent dormant vous fera perdre du temps et face à des concurrents plus affûtés, il sera vite trop tard.
Le joueur qui gère son argent (ou sa bankroll lors d’un tournoi) correctement, sait que certaines actions lui sont peu profitables si sa réserve est trop petite… il doit prendre moins de risque. De même, prendre la décision de tout dépenser sur un coup de tête est souvent fatale au joueur.

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Connaissance des acteurs

Pour un entrepreneur, connaître son environnement professionnel permet d’anticiper le marché. Si je sais qu’un concurrent développe une technologie similaire, je vais cacher mon jeu et chercher à être plus malin que lui. Dans certains cas, je vais peut être même essayer de collaborer avec lui !
A une table de poker, plus on y passe de temps, plus on apprend à connaître les réactions de ses adversaires. Étudier la façon de jouer, de bouger ou de réagir d’un autre joueur peut en dire long sur ses intentions. Il n’y a pas que l’action qui compte mais également le contexte ainsi que la personne qui agit.

 

Il y a au final beaucoup de points communs entre le joueur de poker et l’entrepreneur. Je ne ferai pas le raccourci facile de dire que si l’on et bon entrepreneur, on sera bon joueur de poker (ou vice versa). C’est sûrement complètement faux. Toutefois, je pense que le poker peut au moins servir à quelque chose : décoincer notre rapport à l’argent. On est (en France en particulier) très gênés de parler d’argent, l’on nous apprend que les jeux d’argent sont mauvais, qu’il faut travailler pour une entreprise pour en gagner..etc.. On oublie complètement que l’argent peut provenir d’un investissement et que, comme au poker, il faut souvent sortir 10 € de sa poche pour espérer en gagner 20.

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Marketing : faire planer le mystère

Et si il fallait oublier de dire ce que fait son produit ? Et si on ne disait rien finalement ?

C’est juste une constatation : j’ai l’impression que l’on est plus facilement attiré par ce qui est mystérieux que par ce qui nous est livré tout cuit, sur un plateau. Je déduis cela de ma faible expérience twitter sur lequel je me retrouve plus souvent à cliquer sur un lien qui suit un message du type « Waouw look at that ! » que sur le lien qui suit un message comme « 10 raisons de continuer à bloguer »…

Dans un cas, ma curiosité est piquée et je ne veux pas passer à côté de quelque chose de (potentiellement) sensationnel. Dans l’autre cas, je sais à l’avance le contenu de l’article et je ne cliquerai que si je suis intéressé.

Mais je pense même que ça va plus loin. Si je ne connais pas le contenu auquel je vais avoir accès, je n’ai alors pas d’attente particulière (au pire, je me dirais que ce qui a surpris l’autre ne m’a pas séduit…). Je vais donc découvrir l’article (ou le produit) avec un regard tout neuf. Dans l’autre cas, je suis dans l’attente d’un résultat qui était décrit dans le message twitter ou dans la publicité télévisée par exemple. Mon jugement sur le produit sera donc influencé par l’idée que je m’en serait fait au préalable.

Tous les produits ne sont probablement pas à vendre de cette manière (je pense à un produit établi et connu de tous, genre Windows) mais pour les jeunes entreprises qui souhaitent faire parler d’elles de de leurs produits, un message simple et intriguant me parait tout à fait adapté, surtout sur internet où il est si facile de zapper et d’aller à la pêche aux informations si notre curiosité a été piquée. En revanche, sur une plaquette informationnelle destinée aux seniors, je ne suis pas certain que cela fonctionne !

Qu’en pensez-vous ? Mettez-vous aussi un peu de mystère dans votre communication ?

Jouons aux entrepreneurs – 3

Tout vendeur doit savoir saisir une bonne opportunité lorsqu’elle se présente.

Voici une histoire drôle qui illustre bien ce propos :

 

Un directeur de grand magasin vient voir son nouveau vendeur pour savoir comment s’est passée sa première journée dans le magasin.

– Plutôt pas mal, dit le vendeur avec un sourire en coin.
– Mais encore ? demande le directeur.
– Eh bien, je renseignais un client sur des hameçons et je me suis rendu compte que peut être je pourrais lui vendre un peu plus. Je lui conseille alors une ligne en fil tressé avec un bouchon haute qualité et nous allons ensuite au rayon des cannes à pêche. Je lui vends notre best seller plus une autre canne d’appoint, au cas où. Je lui propose alors un tabouret de pêche, un seau, de l’amorce et notre nouveau système de détection électronique des touches. Avant qu’il ne fasse les comptes, je lui demande où il souhaite aller pêcher. Comme il n’en a aucune idée, je lui fais part d’un lac que je connais bien. Je lui conseille aussi une barque bi-moteur car les plus beaux poissons sont au milieu du lac. Bien entendu, je lui vends une remorque pour transporter sa barque et comme sa voiture n’est pas assez puissante pour la tracter, je lui propose un SUV toutes options. Je lui apporte alors la facture totale qu’il signe et lui souhaite une bonne partie de pêche. Voilà boss, je n’ai eu qu’un client aujourd’hui, mais j’ai vendu pour 73 000 €.
– Excellent, excellent ! Et dire qu’il était venu pour des hameçons…
– Non, non, je l’ai trouvé au rayon des serviettes hygiéniques et je lui ai dit que puisque son week-end était fichu, pourquoi ne pas aller à la pêche !

Réseaux sociaux : quantité ou qualité ?

Quelle stratégie adopter sur les réseaux sociaux ? Doit-on être amis avec tout le monde ?

Depuis maintenant 5 mois que je suis actif sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, LinkedIn, Viadeo), je me pose cette question existentielle à laquelle je n’ai toujours pas de réponse. J’espère que vous pourrez m’aider.

Sur facebook, j’essaie de ne garder que les gens avec qui je suis en contact dans la vraie vie ! Je sais donc que mes messages ne se dispersent pas et je ne passe pas des heures à lire le flux des autres. Sur Twitter, je ne suis que des personnes qui publient du contenu qui m’intéresse afin là aussi de ne pas polluer mon flux et garder une relation honnête avec les autres utilisateurs. Sur LinkedIn ou Viadeo, je ne suis en contact qu’avec des personnes que je connais soit directement, soit après avoir échangé quelques emails.

J’estime donc faire du qualitatif ! C’est pratique au quotidien et ça me parait honnête vis à vis de mes contacts qui ne sont pas qu’un numéro.

Mais notre ami Guy Kawasaki et bien d’autres insistent sur le fait de planter beaucoup de graines, de faire parler de soi et de son projet, de convaincre « LonelyBoy15 » !! Sous-entendu, d’avoir un maximum de contacts en vue de communiquer au plus grand nombre. Il existe plusieurs moyens plus ou moins automatisés de faire cela sur Twitter (Tweetadder) et les autres réseaux. Par ailleurs, il existe également des solutions pour cacher le flux des personnes qui ne nous intéressent pas ou de le contourner en créant des listes / cercles / groupes (rayez les mentions inutiles). Donc au final, contrairement à ce que je pensais auparavant, on peut parfaitement suivre 32000 personnes sur twitter et lire ses flux malgré tout ! C’est juste que les types pensent innocemment que vous les suivez alors qu’en réalité, vous ne voyez jamais aucun message de cette personne… Diabolique, non ? (ouais sauf si le type en question fait la même chose avec vos messages…).

Mais faut-il jeter le sac de graines à la mer en espérant que quelques unes atteignent un rivage inconnu ?

Peut-être la distinction doit-elle se faire entre le personnel (mes comptes SLepoutre) et le professionnel (Tikalio) dont les objectifs sont à mon sens différents. Le compte perso existe pour se créer des connexions et des relations de confiance (approche qualitative), le compte pro existe essentiellement pour faire parler de ses produits (approche quantitative).

Je suis très fortement intéressé par des témoignages sur votre façon d’utiliser les réseaux sociaux ! Merci de laisser un petit commentaire pour m’aider à y voir plus clair !